Florian Lebreton, Christophe Gibout & Bernard Andrieu (dir.) (2020)
Des expériences corporelles basiques aux rapports affectifs et aux conceptions cognitives les plus élaborées, le » vivre slow » se définit sous différentes modalités.
Cette relation au monde s’incarne quand l’individu ne cherche pas simplement à s’approprier ce qui l’entoure mais à entrer en » résonance » avec – c’est-à-dire qu’elle le transforme tout en se laissant transformer par lui.
La lenteur n’évoque pas le simple ralentissement de l’activité corporelle mais plus en profondeur, se présente comme une réponse à la transformation des rythmes de vie. » Peut-on résister à l’ère du temps accéléré » s’interrogent E. Déléage et G. Sabin qui tentent, eux aussi, de repérer des expériences innovantes de décélération.
Si performance, vitesse ou rapidité ont longtemps gouverné les rapports au corps et aux espaces, les préoccupations éthiques et environnementales contemporaines invitent au contraire à » lever le pied « .
L’accélération du temps et des rythmes quotidiens vécus est questionnée par l’émergence d’une » slow culture « , comme enjeu de résistance individuelle et collective.La question du récréatif est-elle en transition, à la fois dans sa dimension individuelle et collective?
En multipliant les observations de pratiques en transition chez les consommateurs de loisirs, les acteurs touristiques, les institutions ou les acteurs territoriaux, nous tentons de montrer l’existence d’un mouvement significatif qui engage nos pratiques et nos modes de vie vers une éco-récréativité, une écologie corporelle et un tourisme traditionnel à dépasser.